Classification des langues construites
Les langues construites, n'ayant pas subit la longue évolution des langues naturelles, ne peuvent donc prétendre à entrer dans le système de classification génétique des langues (mis à part pour certaines d'entre elles). Elles peuvent par contre être classées selon les critères typologiques, en langues isolantes, agglutinantes ou synthétiques, au même titre que les langues naturelles.
La classification habituellement utilisée sépare les langues construites en deux grands groupes :
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Les pasigraphies : il s'agit de langues visuelles, destinées à être comprises du regard par n’importe quelle personne, quelle que soit sa langue et sans traduction. Ces langues ne peuvent donc pas être parlées mais uniquement lues. Elles correspondent au premier stade dans la recherche d'une langue universelle. Elles reposent généralement sur une classification logique et prétendue universelle du monde.
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Les pasilalies : il s'agit de langues au sens où l'on l'entend habituellement, comparables aux langues naturelles.
Les pasilalies se divisent en deux catégories :
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Les langues a priori : ils s'agit de langues n'ayant pas de rapport conscient avec les langues naturelles (on retrouve néanmoins des structures grammaticales simplifiées généralement empruntées à des langues indo-européennes), elles sont totalement artificielles. Le but de leur inventeur fut souvent de créer une langue totalement neutre, proche d'aucune culture, pour pouvoir prétendre être la langue de tout le monde.
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Les langues a posteriori : ils s'agit de langues se référant aux langues naturelles.
Les langues
a posteriori se divisent à leur tour en trois catégories :
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Les langues simplifiées : il s’agit de langues naturelles, vivantes ou mortes, simplifiées.
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Les langues mixtes : il s’agit de langues utilisant des racines naturelles et des racines artificielles.
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Les langues naturalistes : il s’agit de langues se référant totalement aux langues naturelles, possédant un lexique souvent issu des langues romanes.
Voilà pour la classification. On se rend compte que certaines langues
a posteriori (principalement les langues simplifiées) peuvent également être classées selon le système de classification génétique. Elles ne dérivent bien sûr pas de langues naturelles comme le français du latin, mais leur structure nous permet de dire à quelle famille elles appartiennent (romane, germanique, etc.).