A mon avis, ce qui fait défaut à la licence, c'est le fait qu'on ne considère que la langue française, au détriment de toutes les autres. A quelques exceptions près (les cours de phonologie de Mr Ridouane notamment), tous les cours y passent : grammaire, syntaxe, sémantique, phonétique, acquisition du langage. J'aimerais voir représentée la diversité linguistique... Le français n'est pas la seule langue parlée sur terre!
Ceci est d'autant plus aberrant que, si l'on s'en tient à son intitulé, la licence vise la connaissance générale du - je cite - "langage". Or à se préoccuper uniquement du français, on fait comme si le langage se réduisait à une langue, en l'occurrence la notre. C'est ce qui s'appelle "voir les choses par le petit bout de la lorgnette"... et être ethnocentré, accessoirement...
Quand j'ai choisi de m'inscrire en licence de sciences du langage, je pensais que cela servirait mon intérêt pour les langues qui était née petit à petit de leur confrontation dans le cadre de cours de langues étrangères que, comme tout français scolarisé, j'ai eu l'occasion de suivre. Quelle ne fut pas ma déception quand je me rendit compte du peu de place accordée à celles-ci par les enseignants en sciences du langage.
Ce matin encore, 4ème rentrée pour moi en sciences du langage, j'ai encore eu à subir le poids écrasant du français.
Je ne sais pas ce que je veux faire plus tard mais ce qui est sûr, c'est que je ne serais jamais enseignant chercheur en linguistique française.